En collaboration avec le CIAMS (laboratoire de recherche de l’Université Paris Saclay) et le Resah (Réseau des Acheteurs Hospitaliers), Gérond’if lance une étude sur l’acceptabilité et l’évaluation de modèles d’exosquelettes pour soulager et réduire la prévalence des troubles musculosquelettiques (TMS) chez les professionnels travaillant auprès des personnes âgées en Ehpad, à l’hôpital et au domicile. Soutenue par la Région Île-de-France et le Resah, cette étude permettra d’établir des recommandations sur l’implémentation des exosquelettes afin d’en généraliser par la suite l’usage.
Le recours aux exosquelettes en Ehpad, à l’hôpital et au domicile pour réduire les troubles musculosquelettiques des professionnels en gériatrie
Les troubles musculosquelettiques (TMS) sont la première source de maladie ou d’accident du travail, et touchent particulièrement le secteur de l’aide à la personne où les soignants sont exposés de manière répétée à des contraintes de la colonne vertébrale dues notamment aux transferts des patients.
L’usage d’exosquelettes a fait depuis plusieurs années son apparition en tant que moyen de minimisation des contraintes biomécaniques associées au port de charges, mais son intérêt dans le champ de la santé et du médico-social reste encore à explorer. L’objectif du projet de recherche EXOCARE sera ainsi d’évaluer l’acceptabilité et les conditions d’usage de cette technologie par le personnel soignant et d’accompagnement intervenant auprès d’un public senior dépendant, ainsi que sa capacité à réduire les TMS et améliorer la Qualité de Vie au Travail (QVT).
Une étude sur l’implémentation et l’acceptabilité des exosquelettes dans le secteur gériatrique
En raison du caractère particulièrement émergent de ces technologies, cette recherche, qui fait l’objet de la thèse de doctorat d’Antoine Maisons, dirigée par le Pr Alain Hamaoui (Université Paris-Saclay, laboratoire CIAMS) en lien étroit avec le Dr Emmanuelle Duron (Université Paris-Saclay, Hôpital Paul-Brousse), se décomposera en plusieurs étapes. Il s’agira tout d’abord d’évaluer l’acceptabilité des exosquelettes auprès du personnel soignant et de l’accompagnement, puis de quantifier leurs effets sur le contrôle de la posture et du mouvement, et enfin d’objectiver leur utilité dans la réduction des contraintes ostéo-articulaires.
Il est attendu de ce programme de recherche qu’il puisse en découler des données objectives sur l’usage des exosquelettes dans la prise en charge, le soin et l’accompagnement des aînés, tout en apportant une contribution significative à la compréhension des mécanismes fondamentaux sous-tendant le contrôle de la posture et du mouvement.
Ce projet est soutenu par la Région Île-de-France dans le cadre du DIM « Longévité & Vieillissement » porté par Gérond’if et des bourses doctorales Paris Région PhD 2020. Le Resah, partenaire socio-économique du projet, souhaite à l’issue de cette étude rendre accessibles les exosquelettes pour les établissements du sanitaire et du médico-social.
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